Kyoichi Tsuzuki


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"Happy Victims" de Kyoichi Tsuzuki

Anna Sui, Zucca, Vivienne Tam, Hermès, sont à l'affiche de cette exposition de photographie contemporaine. Chaque photographie porte le nom d'une de ces marques de luxe. Pourtant nous sommes loin des images publicitaires habituellement associées à ces noms. Point d'appartements luxueux, ni de mannequins à la plastique irréprochable, mais de jeunes japonais, employés de bureau, secrétaires ou vendeurs qui posent fièrement au milieu de leurs collections de vêtements griffés exposées à même le sol et les murs de leurs minuscules appartements
Kyoichi Tsuzuki, photographe et éditeur est aussi journaliste pour des revues de mode, d'art contemporain et de design. Depuis un dizaine d'années il montre des aspects inattendus de la société japonaise actuelle : ses attractions touristiques insolites, son design populaire ou bien encore la vie dans les micro appartements tokyoïtes. La série de photographies présentées au CNP s'intitule "Happy victims". Kyoichi Tsuzuki s'intéresse ici à des "fashion victims" issues de milieux modestes, prêtes à tout sacrifier pour s'offrir les vêtements et accessoires de leur marque fétiche comme cette jeune femme travaillant chez un fabricant de mode et vivant dans un studio de banlieue. Son bonheur est d'acheter des robes "Zucca" qu'elle paye en espèce, 350 000 yens environ par saison, à la surprise des vendeurs. Pourtant quand elle arrive à son bureau, elle doit se changer pour porter les vêtements fabriqués par société où elle travaille. Dans son petit studio, elle pose, allongée sur son lit, comme rangée dans un écrin et entourée de ses trésors, ses chers vêtements "Zucca" soigneusement pliés.
"Je mes suis demandé si l'art n'était pas du côté de cette majorité, plutôt que chez les artistes 'professionnels' " interroge Kyoichi Tsuzuki. N'est-ce pas être artiste que de tenir une démarche personnelle, au mépris des besoins nécessaires de la vie et de l'incompréhrension de l'opinion commune ?
A présent Kyoichi Tsuzuki travaille sur de nouvelles séries : "Roadside America" et "Roadside Europe" qui montre des endroits étonnants, bizarres ou étranges. Paraîtra également "Image Club" sur le commerce du sexe où des japonais réalisent leurs fantasmes dans un espace réel.

Repères biographiques
Né à Tokyo en 1956, Kyoichi Tsuzuki a d'abord travaillé 20 ans dans l'édition, en tant que rédacteur dans les revues d'art contemporaine, d'architecture et de design. Dans les années 90, il publie un ensemble de photographies, "Tokyo Style", montrant le mode de vie des habitants de Tokyo dans ce qu'il a de plus insolite et de plus étonnant. Puis, "Roadside Japan" en 1996, présente de surprenantes attractions touristiques japonaises tandis que "Street Design File" explore les trésors méconnus du design japonais, "Universe For Rent" nous invite à pénétrer dans l'espace confiné nippon. En 1998, il expose à la Mito Art Tower, (Ibaraki, Japon), en 1999, et au Municipal Culture Center (Ibaraki, Japon). Kyoichi Tsuzuki participe au Festival 2001 de la mode à Hyères.