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Rafael Navarro est un photographe espagnol présenté par la galerie Kowasa
de Barcelone. Nous l'avons rencontrer à Paris Photo, il nous commente une
de ses oeuvres et nous parle de son travail et de sa recherche plastique.
Documentation:
La personne et l'oeuvre de Rafael Navarro sont essentielles à la juste compréhension de la production photographique en Espagne du point de vue de l'art ou de la création artistique sans attache avec la photographie professionnelle dans les secteurs comme ceux de la mode, de la presse, du documentaire ou de la publicité. Navarro est un artiste qui a, depuis toujours, employé la photographie comme méthode, comme langage. Mais pour bien comprendre ces affirmations, il faut en grande partie oublier l'importance et la diffusion de la photographie dans les deux dernières décennies au niveau international, alors qu'en Espagne elle n'est encore parvenue à s'affirmer totalement ni sur le marché, ni dans le réseau des musées, ni chez les critiques ou théoriciens de l'art contemporain. Parfois même, cette nouvelle situation n'a pas été totalement assimilée par certains photographes eux-mêmes qui, comme d'autres protagonistes de processus de changement et de renouvellement des formes, peuvent se convertir en leurs pires ennemis. Pour ne donner qu'un exemple, il suffit de remonter au début des années soixante-dix, quand les expositions de photographies étaient très rares et que l'on considérait évidemment qu'elles ne pouvaient donner lieu à un dialogue entre pairs avec la peinture.
La première exposition de Navarro date de 1973 et, depuis cette date jusqu'à 1998, on peut compter 150 expositions individuelles et 251 collectives ; dans le monde entier, depuis l'Allemagne ou l'Angleterre, jusqu'au Brésil, au Mexique, en Espagne, à Cuba ou en Grèce. Après avoir commencé par les canaux strictement photographiques, il est monté, non sans efforts et parfois sans suite, sur les scènes de l'art le plus actuel. La présence de son oeuvre dans des expositions collectives avec les noms les plus en pointe de l'art international actuel n'a pas entraîné en Espagne la normalisation, encore attendue, de la photographie comme langage artistique.
Extrait du texte de Rosa Olivares, critique d'art, journaliste et écrivain.
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