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KADER ATTIA, nominé pour le PRIX MARCEL DUCHAMP 2005
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[Voir aussi notre hors-série sur le prix Marcel Duchamp]
Né à Dugny en 1970 et ayant grandi à Garges-les-Gonesses/Sarcelles, Abdelkader Franck Attia s'est toujours entendu dire "si le fascisme passe, tu seras le premier expulsé". Musulman, chrétien et juif, son nom est à l'image de son identité ; ou plutôt de ses identités.
Elevé dans l'univers cosmopolite et pluriculturel des cités à fortes communautés noire africaine, maghrébine, musulmane et juive, il travaille dès l'âge de onze ans sur les étalages du marché de Sarcelles où l'on vend des kilomètres de tissus aux noms de rêves : "Pamela", "Sue Helen", "Lucie" etc...
C'était au début des années 80, que David, son patron, lui apprend à observer tout ce qui bouge autour de lui. Il baigne jusqu'à l'âge de 15 ans dans cet univers humain de brassage, de rencontre et d'échange qu'est le marché. Contrairement à cette fourmilière, le collège est source d'ennuis. Mais comme beaucoup d'enfants de son âge, Attia s'évade pendant les cours en dessinant sur les coins et la marge de ses copies. Après l'avoir vu reproduire à l'identique des paquets de cigarettes "Marlboro rouge" son professeur de dessin l'emmène aux "portes ouvertes" des Arts Appliqués de Paris. Dès lors Attia trouve un écho à ses rêveries et une motivation aux études, car pour entrer dans une école d'art, il faut avoir son bac, qu'il obtiendra.
Après avoir obtenu le diplôme de l'école Duperré (1993) et un passage d'un an aux "Beaux Arts" de Barcelone (1994), il part pour deux ans au Congo. Le contact avec l'élégance et l'exubérance de la sculpture ancienne et contemporaine d'Afrique centrale le marque et l'éveille. Il retourne alors à Paris en 1997 et réalise "la Piste d'Atterrissage" (2000), diaporama sur la vie des transsexuels algériens exilés à Paris au moment où la guerre civile fait rage dans leur pays.
Dès lors ses créations oscillent entre l'installation ("La machine à rêve" Biennale de Venise 2003 et "l'Atelier clandestin" Art Basel Miami 2004), la vidéo ("Shadow" Vidéo Zone, Tel Aviv 2004) et la photographie ("Alter Ego" Sketch Gallery Londres 2005). Ses récents projets comme "The Loop" présentée à Art Basel 2005 ou "Fortune Cookies" à Canton en Chine témoignent de l'éclectisme de son travail. A Bâle, il installe un chapiteau de cirque, dans lequel des break dancers font face à un derviche tourneur et à un DJ pendu. En Chine, il présente des oeuvres plus conceptuelles : après avoir racheté aux enchères de Bobigny un restaurant Chinois parisien qui avait fait faillite, Kader Attia le renvoie dans son pays d'origine.
Légendes :
1 - Portrait de Kader Attia
2 - Kader Attia, La Machine à Rêves #1, 2003, installation - Courtesy Galerie Kamel Mennour, Paris
3 - Kader Attia, Photostories, 2002 - Courtesy Galerie Kamel Mennour, Paris
4 - Kader Attia, The Sweatshop, 2004, installation - Courtesy Galerie Kamel Mennour, Paris
5 - Kader Attia, Star, 2004, installation - Courtesy Galerie Kamel Mennour, Paris
Page d'accueil - Kader Attia, Flying rats, 2005, installation, détail - Courtesy Galerie Kamel Mennour, Paris
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