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N'utilise-t-on pas le verbe peindre en tant que synonyme de celui de raconter ? Cette question liminaire permet de poser un premier pas vers le travail de Guillaume Mary. Il ne s'agit pas d'histoires ou de narrations qui en diraient beaucoup. Se servant d'un vocabulaire simplifié, il use de couleurs telles que le rose, le jaune, le violet ou le vert, des tonalités de gris, du bleu, et toujours en les laissant s'exprimer naïvement, de manière pâle... Le travail de la peinture, absente, translucide ou épaisse, raconte donc plus ou moins. On pense d'abord voir une oeuvre abstraite ou peut être un plan, puis on réalise qu'il pourrait s'agir d'un village vu d'en haut avec ses corps de bâtiments, ou bien de maisons aperçues en contrebas. Il s'agit toujours d'espace où la figure est le lieu. Paysages ? Pas vraiment car ce n'est pas leur existence que l'on essaye de représenter ici mais plutôt l'idée de quelque chose de déjà construit que l'on contemple pourtant comme une remise en question. Et celui qui regarde y emmêle sa propre histoire. Nous sommes face à ces tableaux comme on repenserait un souvenir, quelque chose d'effacé qui subsiste dans la réalité du présent. Comme pour accrocher la toile à celle-ci, le châssis apparaît dans la transparence du tissu spécialement enduit. La matérialité du tableau se fait plus présente et nous invite à un voyage vers des choses que nous découvrons finalement être toutes proches. Marine Gauthier Légendes 1 - 2 - vues d'atelier 3 - Guillaume Mary 4 - maquette 5 - vue d'atelier page d'accueil - vues d'atelier La grande allée projet in situ de Guillaume Mary Galerie Magda Danysz 19 rie Emile Durkheim 75013 Paris (Grande Bibliothèque) 0145833851 du 21 octobre au 25 novembre 2006
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