La galerie Anton Weller, elle aussi, dans le cadre de ses expositions chez l'UN, L'AUTRE, s'interroge depuis quelques années déjà, sur ce que peut être un lieu d'exposition pour tenter d'en repousser les limites : la FIAC devient alors un lieu d'expérimentation. C'est dans cette logique que Betty Bui a été invitée par la galerie pour concevoir et réaliser l'accrochage du stand de la FIAC 2001.

Betty Bui :
« Les relations entre les oeuvres, même dans l'espace d'un stand, ne sont jamais anodines. Penser l'accrochage comme une globalité en même temps qu'un dispositif réunissant les oeuvres m'a paru essentiel. Afin de mettre en place un dispositif d'accrochage pour la Fiac, il me fallait donner une forme à ma lecture subjective d'un choix d'oeuvres. Ces oeuvres, essentiellement des images (dessins, photos, vidéos), évoquent l'espace urbain, le corps, l'intime ; toutes ces identités devant se réunir dans un même lieu sans pour autant qu'une homogénéité puisse être revendiquée entre l'ensemble de ces pièces. (...) Pour mettre en évidence les espaces (intime et collectif) et pour multiplier les possibilités d'accrochages, j'ai créé une structure en bois faisant référence à l'habitat. La forme en croix fragmente le stand tout en lui donnant une nouvelle circulation. Chaque espace a été conçu à partir des oeuvres-mêmes et associe une image à une couleur. Des ouvertures (portes, fenêtres, fentes) offrent différents points de vu, créant ainsi des liens entre les oeuvres. »