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Cet entretien avec Jean-Luc Monterosso a été réalisé à l'occasion de la
soirée de remise du prix Gilles Dusein décerné par la Fondation NSM Vie
et la MEP. Jean-Luc Monterosso directeur de la Maison Européenne de la
Photographie, présente ce prix puis la vocation et l'action de la MEP.
Documentation:
Anri Sala, lauréat du Prix Gilles Dusein, décerné par la Fondation NSM Vie
et la MEP (Maison Européenne de la Photographie).
Pour sa troisième édition, le Prix Gilles Dusein a été décerné à Anri Sala pour son travail vidéo "Nocturnes". Le prix sera officiellement décerné le lundi 11 décembre au théâtre du Palais Royal, propriété de NSM Vie : le théâtre du Palais Royal a été acquis en l'an 2000 par NSM Vie qui a reconduit la gestion du théâtre aux directeurs en place.
Ce prix est un hommage rendu à la mémoire du galeriste Gilles Dusein. Créé en 1998 par la Fondation NSM Vie (émanation de la compagnie d'assurance vie d'ABN AMRO France) avec la Maison Européenne de la Photographie, sa vocation est de récompenser un jeune artiste pour la qualité de son oeuvre.
Agnès b, présidente du jury cette année, a évoqué l'esprit de ce galeriste remarquable. "J'ai pensé à Gilles, à sa force, sa finesse, à son charme, à son grand rire, et ce prix nous amenant à repenser à lui ensemble a ce beau mérite".
"Nocturnes" est un documentaire où s'entrecroisent deux "portraits", le premier présente un adulte coupé de la réalité et immergé dans sa passion pour les poissons ; le second, un presque adolescent qui raconte, comme une confession, son expérience atroce des casques bleus dans les Balkans. Ce film s'achève sur deux solitudes noires et profondes, étranges reflets de notre réel contemporain.
Né en 1974 en Albanie, Anri Sala vit et travaille à paris et à Lille.
Après avoir obtenu son diplôme en Albanie, il a poursuivi ses études à l'Ecole Nationale des Arts Décoratifs de Paris (section vidéo) puis au Fresnoy. Son travail a été sélectionné lors de nombreux festivals, ainsi qu'à la Biennale de Venise 99 (pavillon albanais), à l'exposition "After the wall" à Stockholm, à "Manifesta 3" à Lubjana, à "Voilà" au Musée d'art moderne de la Ville de Paris.
Son travail emprunte les différents registres du cinéma : cinéma du réel ("Intervista" 1998), documentaire, performance, fiction.
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