|
L'Institut Néerlandais présente une exposition consacrée à douze jeunes
photographes néerlandais, intitulée l'oeil du Nord. Le commissariat de cette
exposition a été confié à Willem van Zoetendaal , également galeriste à
Amsterdam, qui a choisi ces douze photographes venus travailler à Paris.
C'est leurs visions de cette ville que nous découvrons au travers des
quelques cinquante images qui constituent cette exposition.
Les photographes présentés sont Theo Baart, Marjoleine Boonstra, Koos
Breukel, Mark van den Brink, Leo Divendal, Paul Kooiker, Frank van der
Salm, Marike Schuurman, Johannes Schwartz, Pepijn Provily, Monika
Wiechowska, Jasper Wiedeman.
Documentation:
Rik Gadella, "Ce dragon rutilant".
(Extrait du texte du catalogue de l'exposition).
(...) Je découvrais pour ma part ce Paris inconnu de moi il y a quelques années, et choisissait de quitter Amsterdam pour m'y installer définitivement. Je reconnais à travers les regards des jeunes artistes néerlandais ce dragon rutilant, secret, indomptable, mais familier, qu'il m'a fallu aussi apprivoiser.
Là, fréquenter les ruelles encombrées comme les artères vides que Marike Schuurman photographie d'en haut, la ville comme une maison de poupée futuriste de Frank van der Salm, ou celle surréaliste vue par Pepijn Provily. Les sinuosités grisâtres du quartier du Sentier, veines parfois bouchées, quelquefois désolées. Les couloirs immenses tracés par Haussmann comme autant de sacrifices grandioses ou odieux. Les centaines de serpents de ruelles grimpantes du dixième arrondissement, celles du triangle du nouveau Lutèce, débouchant sur ce monstre lumineux de Pigalle.
S'immiscer dans les détails des extérieurs, vues resserrées par les objectifs de Léo Divendal, qui captent les fêlures des murs de briques ou de béton, leurs ombres, les fantômes échappés de la Seine et de ses bords, traversant ailleurs les pierres des cimetières Montmartre ou Lachaise, s'égarant loin de l'emprise des chimères de Notre- Dame.
Chercher comme Theo Baart, les limites entre la ville, la banlieue, la campagne. Suivre Monika Wiehowska qui cherche sa place dans la ville. Plus loin, et de toucher plus près, les insectes étincelants formés par les néons du treizième, ceux de Saint- Michel, des Halles ou de la rue Saint- Denis. Visiter encore les espaces clos, nocturnes de Marjoleine Boonstra, les intérieurs de Jasper Wiedeman et de Johannes Scwartz, ou les fontaines de Paul Kooiker.
Halls d'hôtel et de gares, salles des pas perdus, d'attente et de déambulations diverses, jusqu'aux antres des cafés parisiens où le temps semble interdit. Rencontrer aisi les habitants portraiturés par Koos Breukel, Mark van den Brink. Garçons de café, agents du métro, gendarmes, fleuristes, vendeurs de journaux, chauffeurs de taxi et prostituées, entre autres passants, passantes, enfants.(...)
|
|
Voir les photos
Voir la vidéo
Version bas-débit
Version câble-adsl
(nécessite RealPlayer)
|