Conçue comme une installation, l'exposition de Mac Adams met en scène les relations que nourrit l'image photographique avec le récit, et plus spécifiquement avec les faits divers. Faisant le lien avec ses oeuvres narratives plus anciennes, le projet rassemble les éléments d'une enquête synthétisant les préoccupations de l'artiste depuis les Années 70.

« Au début des années 70, j'ai commencé à utiliser le genre noir, le crime étant la clé grâce à laquelle on arrive à comprendre le comportement humain dans sa forme extrême avec ses causes et effets physiques et psychologiques.
Dans la série des « Post Modern Tragedy » faites dans les années 80, j'ai essayé de documenter la polarisation sociale et économique dont je pressentais la venue dés le début de la décade. Les couteux objets chromés de designer ont été choisis refléter littéralement crimes et tragédies politiques comme illustration de cette polarisation et de ce que Jean -François Lyotard appelle Techno-schizophérnie : la fracture entre la forme et le contenu ; l'échec du Modernisme à affronter les problèmes sociaux et l'habilité du Post-Modernisme à les masque par la construction de façades embellies. »
Mac Adams

Exposition du 21 septembre 2001 au 6 janvier 2002
Au Centre Photographique d'Ile-de-France

Documentation

Livre édité par les éditions du Regard, Paris
Un livre rend compte de l'exposition. Il comprend un texte de Yannick Vigouroux et un texte de Judicaël Lavrador, ainsi qu'un entretien avec Mac adams. Il reprend un grand ensemble des « Mysteries » et des « Post-Modern Tragedy »
L'oeuvre de Mac Adams, qui situe lui-même son travail entre Agatha Christie et Anthony Caro, est largement connue par ses polyptyques, véritables mises en scène de films noirs – Mysteries, des années 70, ou Post Modern Tragedy, des années 80. Il en travaille les ressorts et le mécanisme avec infiniment de minutie, jusqu'à l'obsession. Polars paradoxaux, ces séries lancent des hypothèses sur le déroulement des événements sans toutefois les clore, transformant le spectateur en détective tout en dénonçant le pouvoir de l'image avec un sens de l'humour corrosif.