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"No idea", exposition au CCC, Centre de Création Contemporaine, à Tours.

Pour sa première exposition personnelle, "No idea", Fabien Verschaere a choisi de déployer son univers dans l'espace en associant sculptures et dessins. Cette exposition, qui se déroule au CCC de Tours, s'ouvre sur une galerie d'aquarelles réalisées sur les murs. Saturés par l'intensité des pigments de couleur ou diluées dans des tonalités de gris, les figures peintes de Fabien Verschaere apparaissent étonnamment présentes et mystérieuses. Clowns, séraphins, fantômes, diables et chirurgiens dansent avec organes, couteaux, cadeaux, châteaux... La poésie de l'artiste est le langage du coeur, parfois triste, parfois drôle et cynique. Puis, traversant "la main de l'artiste", découpe surdimensionnée de sa main dans le mur, on est projeté devant une fresque où l'on retrouve certains des personnages précédemment rencontrés, agrandis, formant une sorte de trinité païenne.
Derrière le mur une pièce est plongée dans l'obscurité. A côté d' une cabane en terre éclairée par une ampoule vacillante est projetée une photographie prise lors d'un séjour à Kinshasa de l'artiste que l'on voit entouré de jeunes filles africaines. Cette scène provocatrice par les références colonialistes que l'on peut y voir est pourtant un souvenir amical et spontané d'une simple soirée de fin d'étude avec ses étudiantes à l'école des Beaux-arts de Kinshasa. L'artiste pose la question de la valeur des symboles et de l'identité que peut véhiculer une image de soi exposée au regard d'autrui. La dernière salle présente le déroulé d'une fresque bicolore délirante et des autoportraits en poupées russes. Tout s'enchaîne ; les pensées, les rêves sont gigognes et le tracé une échappée vers l'ailleurs.