Nicola L.


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Nicola L.

Entrer dans un tableau... Nicola L. nous invite à pénétrer dans ses oeuvres en passant les bras, les jambes et la tête dans des orifices pratiqués au verso de la toile, auxquels correspondent des manchons greffés à la surface du tableau, comme si un corps y avait laissé son empreinte. Pierre Restany donna à ces oeuvres le nom de "Pénétrables". A la galerie Patricia Dorfmann Nicola L. expose une installation composée de grands Pénétrables des années 60-70 intitulés : Océan, Atmosphère, Terre.., et sa dernière série de petits formats. Ces oeuvres récentes évoquent des esprits bienveillants : homme de la forêt, homme-soleil ou homme-oiseau, et s'apparentent à des éléments de la nature, une invitation à la spontanéité, à vivre d'un seul souffle l'art avec la vie.
Côtoyant le cercle des Nouveaux Réalistes, Nicola L. s'appropria les formes du corps et, démembré, celui-ci trouve usage dans le quotidien. Elle créa des meubles, ou plutôt des "sculptures fonctionnelles" exposées aujourd'hui à la galerie Nec. Le "pied-sofa" sur lequel les visiteurs peuvent se reposer, présenté à la galerie Templon en 1969, lui permit d'imaginer d'autres objets comme la "femme-canapé", la "femme-télévision", corps de femme intégrant un téléviseur, le "lit-corps" ou bien "'oeil qui se regarde", lampe en plastique polychrome destinée à éclairer une espace.
Dans l'ébullition artistique du New-York des années 60, Nicola L. expérimente une sculpture novatrice invitant à un autre rapport au corps. Le "Manteau collectif", conçu à New-York, pouvait abriter onze personnes et fut présenté pour la première fois à l'île de Wight où deux musiciens jouaient sous le manteau sur une scène de concert. Médiatrice entre artiste et public, la toile de l'oeuvre n'est plus l'écran sur lequel sont projetées des images mais l'épiderme vivant où se jouent de nouvelles expériences.

Repères biographiques
Vit et travaille à New-York. Elle étudie les arts plastiques à l'école des Beaux Arts de Paris au début des années 60 et fait la connaissance des Nouveaux Réalistes.. En 1964, Nicola L. abandonne la peinture. Elle présente une performance, "Le Cylindre", à la Biennale de Paris en 1966 et part à New-York où elle reste deux ans. Elle y rencontre Carole Schneemann et surtout s'imprègne de l'effervescence de la ville : l'heure est aux grandes manifestations contre la guerre au Viet-Nam et à la révolution des moeurs. De retour à Paris, elle fréquente les Nouveaux Réalistes : Pierre Restany, Yves Klein, Gérard Deschamps, Raymond Hains et Mimmo Rotella, et expose avec eux sans rentrer dans le groupe. Son travail a été montré récemment lors d'expositions personnelles, en Europe et aux Etats-Unis : au Musée d'art contemporain de Nice (1997), "The Banquet of the Beheaded", la Mama (New-York, 1999), "The Eye", Wooster Projects (New-York, 2001), "9 Women in the Same Coat", Briggs Roberson Gallery (New-York, 2003).