Kimiko Yoshida


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Portrait de Kimiko Yoshida

Le travail de Kimiko Yoshida s'organise dans un accrochage évolutif. Petit à petit s'y sont ajoutés de nouvelles photographies selon l'évolution de son travail. Le plus récent, la série Intangibility, traite de la question de l'autoportrait : ce sont des surfaces monochromes laissant apparaître ou disparaître son visage, déguisé et maquillé dans les mêmes nuances de couleurs que le fond. L'artiste joue avec son identité et traverse le miroir : des personnages manga de la culture nippone flottent, figés sur du plastique translucide, dans l'espace de la galerie. Tokyo, New York, Jerusalem, Vite ! sont des images capturées d'une vidéo. Le flux du voyage devient flou artistique qui émane directement du procédé de production. C'est à présent un ensemble de sensations et de pensées, un courant au sein duquel la personnalité se forme. Vers cet esprit, l'artiste désire orienter l'exposition où les artifices, les surfaces plastiques, les jouets et les atours ne sont que parures pour la pensée.

Tournage réalisé lors de l'exposition "In the beginning..." à la Galerie Rabouan-Moussion, Paris, 2002.

Repères biographiques
Née à Tokyo en 1963, Kimiko Yoshida a suivi des études de photographie au Japon puis en France où elle vit et travaille actuellement. Elle tire de l'expérience de son enfance la force d'inspiration: « J'ai fui le Japon, parce que j'étais morte. Je me suis réfugiée en France, pour échapper à ce deuil. Quand j'avais trois ans, ma mère m'a mise à la porte. J'ai quitté la maison en emportant une boîte avec tous mes trésors. Je me suis réfugiée dans un jardin public. La police m'a retrouvée là, le lendemain. Depuis, je me suis toujours sentie nomade, vagabonde, fugitive. »
Kimiko Yoshida

« Mon travail récent, intitulé Intangibility, porte sur une série d'autoportraits entre visibilité et invisibilité, entre apparition et disparition, entre apparence et abolition. Je cherche, à partir de la philosophie du zen, à montrer le regard de l'esprit. J'ai ne tête cette phrase tirée des dialogues dans la pratique du zen : « Une montagne est comme une montagne . » On médite traditionnellement devant la montagne. A la première étape de la méditation, la montagne disparaît. A l'étape la plus élevée du zen, la montagne reparaît. C'est le moment où l'être se confond avec le monde. »
Kimiko Yoshida